Philippe MANOURY • Compositeur, Enseignant chercheur • Professeur de composition
Classe de Maître du 18 au 22 Août 2025 à Lasalle
Philippe Manoury est considéré comme l’un des pionniers de la musique instrumentale associant l’électronique en temps réel.
Après deux années d’enseignement au Brésil, il rejoint l’Ircam et à partir de 1981, il collabore au développement de MAXMSP avec le mathématicien Miller Puckette. De 1983 à 1987,Il
dirige le département « pédagogique » de l’Ensemble Intercontemporain et de 1987 à 1997 il enseigne la composition au CNSMD de Lyon .
Il dirige l’Académie de composition du Festival d’Aix-en-Provence de 1998 à 2000. Il est nommé compositeur en résidence à l’Orchestre de Paris (1995-2011), ainsi qu’à la Scène nationale d’Orléans (2001-2003). Professeur émérite de l’Université de San Diego, il enseigne la composition entre 2004 et 2012. En 2013,il est nommé professeur de composition à l’Académie supérieure de musique de la Haute École des Arts du Rhin. En 2015, il fonde sa propre académie de composition dans le cadre du festival Musica à Strasbourg. Il travaille sur la Trilogie Köln, tryptique pour orchestre spatialisé créé à la Philharmonie de Cologne en 2016, 2017 et 2018 . Il crée Kein Licht, une oeuvre lyrique et théâtrale avec Nicolas Stemann.
À propos de l’orchestre et de l’opéra
L’orchestre a vu le jour à Mannheim aux environs de 1750 et s’est développé jusqu’au XXe siècle. Ce développement a principalement consisté en une augmentation du nombre de musiciens, mais, du point de vue de sa structure et de son fonctionnement, il est demeuré à-peu-près inchangé depuis ses débuts : hiérarchies et séparation des instruments en familles homogènes en sont les grands principes. Ces derniers sont le reflet de l’organisation de la société de ces époques classiques ou romantiques. Qu’en est-il aujourd’hui ? Pourquoi ne pas repenser l’orchestre à la lumière d’idées plus actuelles ? C’est ce à quoi je me suis attelé au cours de la composition de deux grands cycles de pièces d’orchestre dont je ferai écouter des extraits commentés.
L’opéra avec ses codes ne devrait-il pas, lui aussi, évoluer vers des principes narratifs et dramaturgiques plus en phase avec notre époque actuelle ? Doit-on y chanter tout le temps ou une convergence musique/théâtre ne peut-elle pas être imaginée ? Les technologies numériques ont un impact évident sur ces codes narratifs comme on le voit, avec plus ou moins de bonheur, avec internet ou les réseaux sociaux. Ne faut-il pas les intégrer dans ce dispositif ? J’ai donné à ce nouveau genre le terme de « Thinkspiel ». Après Kein Licht en 2017, je viens de terminer Les Derniers Jours de l’Humanité où sont affrontées ces questions.