« Un mouvement donné, régulier et périodique, ne peut être décomposé que d’une seule manière en un certain nombre de vibrations pendulaires…Tout mouvement vibratoire de l’air dans le conduit auditif, correspondant à un son musical, peut toujours, et toujours d’une seule manière, être considéré comme la somme d’un certain nombre de mouvements vibratoires pendulaires, correspondant aux sons élémentaires du son considéré. »

Théorie Physiologique de la Musique, Helmoltz.

«  ÉCHELLE : terme désignant l’ordre successif des sons dans un système mélodique donné, sans l’idée de tonique, d’organisation hiérarchisée ou de délimitation de tessiture.
L’échelle ne doit pas être confondue avec le mode. »

Sciences de la Musique Marc Honegger.    

Les Échelles Linéaires et la musique mixte

Musique mixte pour profiter  du vaste champ musical offert par l’électroacoustique et des formes que les objets sonores suggèrent agissant comme des paquets d’ondes qui n’attendent que la décohérence.

Musique mixte pour continuer à inventer des instruments  capables d’associer au geste l’interprétation de ces formes.

« L’activité instrumentale, cause visible et première de tout phénomène musical, a ceci de particulier qu’elle tend avant tout à s’annuler comme cause matérielle. Et cela de deux manières : La répétition du même phénomène causalLa variation, au sein de la répétition causale de quelque chose de perceptible… » Traité des Objets Musicaux, Pierre Schaeffer

«La seule répétition donne souvent naissance à la monotonie. La monotonie ne peut être surmontée que par la variation… la variation nécessite de modifier certaines des caractéristiques les moins importantes et de préserver certaines des plus importantes. »  Le Style et l’Idée, Arnold Schoenberg


Le projet se propose de renouer avec des intervalles musicaux qui s’expriment par des rapports de fréquences appartenant à la série harmonique (échelle linéaire, intervalles épimores) et d’explorer des systèmes intégrant variations de hauteurs et variations de masse.


Nous expérimentons un premier système basé sur des échelles linéaires, progressions arithmétiques, reproduites à l’octave et compatibles avec une écriture sur la portée traditionnelle.

La série harmonique évoquée par Von Helmoltz est une progression arithmétique de raison f (f=fréquence fondamentale : f, 2f, 3f, 4f, 5f….)  dont les rapports successifs sont de la forme (n+1)/n.

Ce sont les intervalles épimores ou superpartiels (ex.:  3/2, 4/3, 5/4, 6/5… ) utilisés par Archytas de Tarente.

« Il semble que les rapports superpartiels aient été pressentis comme pouvant produire des intervalles musicaux « naturels » tout au long du développement de la théorie grecque depuis Pythagore jusqu’à Ptolémée. »The Musical System of Archytas, Robert Erickson

 


ECHELLE MUSICALE : « série de fréquences dont les intervalles sont calculés pour servir une intention musicale. » Bernard Durr